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Les édifices religieux

Dans notre pays, les édifices religieux comptent autant que les édifices publics dans la représentation des villages. Dominant souvent les constructions qui les entourent, les églises imposent leurs silhouettes dans le paysage. A Plourivo, on peut apercevoir le clocher caractéristique de l'église de très loin.
Plus modestes, les chapelles étaient destinés aux hameaux importants. Ainsi, sur la commune on a pu recenser 7 chapelles. seules 3 d'entre elles subsistent aujourd'hui et font l'objet d'animations et de manifestations religieuses.

L'église Saint-Pierre

Au bourg, l'église paroissiale (1695) était un modeste édifice recouvert de toit de chaume. En 1829, le conseil municipal es­time qu'elle est en mauvais état et qu'il faudrait la reconstruire. Mais ce n'est qu'en 1862, que la décision est prise effec­tivement.

La vieille église fut rasée le 6 décembre 1863 et c'est le jeune Louis Armez, ingé­nieur des Mines, qui dirigea la construc­tion de l'édifice que l'on connaît actuellement. Elle fut achevée en 1869, coûta aux contribuables 89340 francs.

Contrairement aux églises voisines construites à la même époque, le clocher de Plourivo n'est pas couvert. Une source coulant juste à l'emplacement de l'église aurait interdit l'édification d'un clocher traditionnel.

A l'intérieur, on peut voir des vestiges de l'ancienne église : deux gisants du XVe siècle et  une très belle chaire à prêcher, un lutrin et des fonds baptismaux en onyx. Un tableau de Alphonse-François Le Hénaff représentant la Vierge, Saint Dominique et Saint Catherine de Sienne y est exposé.

La chapelle Saint Ambroise

Bâtie dans le hameau de Kerleau date de la fin du XIXèrne siècle. La chapelle abrite trois statues anciennes et un retable naïf. Dans l'enclos, la fontaine était réputée pour son eau fraîche, limpide qui soignait les troubles oculaires, Les jeunes femmes venaient met­tre leur jeune enfant sous la protection du saint, dont la statue trônait dans une niche.


La chapelle Saint Jean de Penhoat

L'édifice datant du XVIéme siècle a été remanié XXe siécle.
Il a appartenu aux Roquel du Bourblanc qui avaient acheté les droits aux Rohan-Guéméné. Cependant, la pierre armoriée réutilisée dans le chevet est au noie des Rufflault et Plusquellec de Boisriou, seigneurs de Kerhuel au XVlème siècle. Un acte de vente daté de l'an II révèle qu'elle était beaucoup plus grande qu'elle ne l'est au¬jourd'hui. La cave fut laissée en dehors lors de sa reconstruction.

L'endroit a peu changé depuis le début du siècle. Les animaux ne viennent plus paître et l'eau des fontaines ne doit plus être potable. Les batraciens sont les derniers à fréquenter le lavoir depuis longtemps abandonné avec l'essor du machinisme domestique.

La chapelle de Lancerf

Elle domine la vallée du Trieux . Les plus vieux éléments de construction datent du XIII011e siècle. Largement remaniée au fil des siècles, la chapelle a un clo­cher dont le style rappelle les murs clochers du Trégor.

Elle abrite les tombeaux du comte de Labenne (1845-1882), un fils naturel de Napoléon III, et de son fils Georges décédé à Paimpol en 1884. Son épouse acheta la chapelle et fit inhumer en grandes pompes son mari et son fils ; ces obsèques grandioses, baptisées par la presse locale "retour des cendres", furent célébrées en présence de tout ce que la région comptait encore de nostalgiques de l'Empire.

Vendue en 1958 à l'état de ruine, elle fut dépouillée de la grille du tombeau des Comtes de Labenne, de la pierre surplombant le porche et d'une croix qui se trouve au cimetière de Loguivy de la nier.

Dès 1959, la rénovation est entamée par des volontaires. En 1965, la chapelle retrouve son toit et ses fenêtres. La statue de Notre Dame, après un séjour à l'église paroissiale, revient à Lancerf. Aujourd'hui, la chapelle revit grâce à l'Association des Amis de la Chapelle qui organise des festivités pour assurer la conservation de ce monument.

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter l'association des amis de la chapelle de Lancerf dans la rubrique Associations

Les croix médiévales

Plourivo est connue pour ses croix médiévales (XIe-XIIIe siècles ?) dont la présence a alimenté de nombreux récits légendaires. Aucune de ces croix ne se trouve à son emplacement d'origine.

La croix à épigraphe se trouvait près de La Chapelle Neuve (aujourd'hui disparue) ; classée aux Monuments Historiques au titre objet le 6 mai 1911, elle fut alors transportée près de l'église de Plourivo et placée contre la porte du cimetière. En juillet 1981, la municipalité de Plourivo fit décrocher la croix du mur et la fit transporter dans l'enclos rue Alain Barbetorte.

La croix de saint Ouarn, rebaptisée d'Alain Barbetorte en 1906, dans l'enclos de la rue du même nom, se trouvait en bordure d'un chemin à proximité. Elle a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 5 février 1927.

Deux croix placées dans l'ancien cimetière de Lancerf furent déménagées : l'une à Ploubazlanec près du manoir de Kertanouarn, où elle se trouve encore ; l'autre à Bréhat d'où elle fut ramenée en 2002 pour être réimplantée devant la chapelle de Lancerf.

Voir également la bibliographie ici .

Les moulins

A Plourivo, les caractéristiques climatiques, topographiques et l'important réseau hydrographique ont naturellement favorisé l'implantation de moulins. Malgré sa situation, la commune n'a pas été équipée de moulin à marée. Par contre, 15 moulins ont été édifiés mais ils ont pratiquement tous disparu.
On a compté jusqu'à 5 moulins à vent. Il n'en existe pratiquement aucune trace. Ils étaient régulièrement répartis puisqu'ils étaient construits dans les hameaux suivants : Lancerf, Penhoat, Le Ruclé, Castel Auffret, Bien Acquis. Le cadastre de 1831 révèle l'emplacement des moulins de Lancerf, du Ruclé (en ruine dès 1930 et disparu pour empierrer un chemin) et Bien Acquis mais il n'en reste aucune trace visible.

Neuf moulins à eau ont fonctionné sur le territoire communal. Ceux de Coat Frity et de Traou Du se trouvaient sur le ruisseau « le du ». Celui de Traou Du avait sa retenue d'eau située à plus de 500 mètres en amont. Le moulin ne semble pas avoir appartenu à la famille d'Ernest Renan.Au milieu des bois, des pierres révèlent la présence du moulin de Coat Frity . Sa digue éventrée est toujours visible plus en amont.

Les seuls moulins que l'on puissent encore voir de nos jours, sont le moulin. Guezennec et le moulin du Pantés. Ils sont situés sur le Leff. Après avoir résisté aux bouleversements de 1914, ils fonctionnèrent pour l'un jusqu'en 1950 et l'autre jusque dans les années 70. Ils ne fonctionnent plus et sont aujourd'hui de belles propriétés pleines de charme.
Les moulins ont donc tenu une grande place dans l'économie plourivotaine mais ils n'ont pas résisté aux grands changements de cette activité. Malheureusement, on ne peut plus les compter dans le patrimoine communal.

Le Trieux

Le Trieux est un fleuve côtier de 75 kilomètres prenant sa source dans les bois de l'Abbaye de Coat Malouen à Kerpert, au sud de Guingamp. Son estuaire commence à Pontrieux et se termine non loin du petit port de Loguivy de la mer.
Nombreux sont les bateaux qui ont remonté le Trieux pour livrer leur précieuse cargaison maërl, graines de lin, vins de Bordeaux... Les moindres petites anses, telles Frinaudour, Lancerf servaient alors au débarquement des
amendements. Lien entre l'Armor et l'Argoat, le Trieux était aussi une frontière entre le Trégor et le Goélo. Plusieurs bacs furent mis en place pour favoriser les échanges.

Celui de Lancerf, cartographié depuis 1776, reliait « le passage », commune de Pleudaniel, à Toul an Houilet. L'activité s'arrêta en 1927, reprit durant l'occupation et cessa définitivement en 1957.

Le gisement d'huîtres de Toul an Houilet était réputé au point de faire l'objet d'une publication au Journal Officiel en 1889 et d'un rapport sur l'état des bancs d'huîtres en Bretagne.
Le Préfet maritime décrétait les conditions de pêche. La pêche à pied était autorisée alors que celle en bateau n'était exercée qu'à l'aviron.
La taille minimale des huîtres était de 5 cm en 1883.

Au XIXe siècle le Trieux était pollué par les nombreux routoirs installés sur les versants (industrie du lin). Ceux de Coat Ermit sont particulièrement bien conservés.

Le Leff

Séparant au sud, Plourivo de Quemper Guezennec, le Leff est aussi un élément fort de l'environnement communal. Il prend sa source dans les prairies du château de Beaumanoir au Leslay à quelques kilomètres au sud de Quintin. C'est une rivière d'importance majeure, puisque l'eau potable de la région paimpolaise est captée à Yvias.
Le Houel est le point ultime de la remontée des eaux de la Manche dans l'estuaire du Leff. A cet endroit, la vallée est encaissée et boisée. Le lit de la rivière y est particulièrement sinueux témoignant des difficultés topographiques rencontrées avant de rejoindre la mer.
Plus modeste que l'estuaire du Trieux, l'estuaire du Leff mérite le plus grand intérêt pour la préservation des milieux naturels qui le composent.
Les estuaires sont des milieux naturels écologiquement riches. Certains poissons y trouvent l'endroit idéal pour assurer leur reproduction. D'autres remontent régulièrement les rivières pour aller pondre leurs oeufs dans les eaux douces du bassin versant. Les déversoirs des retenues d'eau des moulins étaient de bons endroits pour la pêche au saumon et de la truite. Pour cela, un filet carré appelé carrelet, était déposé dans l'eau depuis un bateau ou de la berge.

Les rives escarpées et boisées du Leff sont un refuge idéal pour les animaux de la forêt. Il est fréquent de rencontrer le chevreuil. Par contre, le sanglier se fait beaucoup plus rare. Il faut dire qu'il a été chassé comme en témoigne un article de presse du 30 octobre 1910 :
« Enfin? Ca y est... Cultivateurs de Penhoat, ne vous lamentez plus, le sanglier qui dévastait vos champs n'est plus de ce monde, il a rendu sa belle âme au Dieu des marcassins. »
Les héros de cette histoire furent Messieurs Lafargue, Le Goaster et Philippe. Ceux-ci amenèrent le soir même la bête à Paimpol où elle fut l'objet d'une vive curiosité.
 
 
La commune était traversée par la voie reliant Paimpol à Pontrieux. A Frinaudour, le bac était combiné à un gué. Nationalisé à la Révolution, il fut mis en adjudication. Menacé dès 1840 par le projet de construction d'un pont enjambant la rivière, il disparut progressivement après la construction du pont de chemin de fer et l