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936 : Alain Barbetorte

Dans l'histoire plourivotaine, il existe un épisode fortement contesté par les histo­riens. Si les archives n'apportent aucun crédit à cette légende, il n'en demeure pas moins que le combat d'Alain Barbetorte fait intégralement partie des anecdotes qui contribuent à la notoriété de Plourivo.

Les chroniques médiévales font état d'un combat qui se serait déroulé dans la région de Saint Brieuc . II est vrai que non loin de là, à Plédran,  des fouilles archéologi­ques ont permis d'exhumer des reliques de type viking (camp Péran).

A Plourivo des traditions orales rapportent qu'un combat se serait déroulé près du Trieux à Lancerf contre des envahisseurs anglais ou normands. Mais les récits associant Alain Barbetorte aux normands ne semblent guère antérieurs au XIXe siècle.

Jusqu'au début du XXe siècle de nombreux témoignages évoquent les Anglais (Saozon en breton), dont la présence est attestée au XVIe siècle : un recteur de Perros-Guirec signale le 27 juillet 1590 "une grande bataille à la lande Plourio en Guelo entre ligueurs et les royaux" (en fait la troupe anglaise du général Noris cantonnée alors à Paimpol).

La mémoire populaire associe la bataille à la présence des croix médiévales, en particulier à la croix gravée d'une inscription peu lisible. La transcription la plus récente, effectuée par un laboratoire de l'université de Poitiers, écarte tout lien entre la croix et un combat contre les vikings : il s'agit en effet d'une inscription funéraire dont le dédicataire est vraisemblablement une femme !

1793 - 1866 : à la recherche de la tête de Richelieu

Face de Richelieu

Le corps du cardinal de Richelieu repose aujourd'hui sous sa statue située dans l'Eglise de la Sorbonne à paris. Mais qui peut imaginer qu'un fragment du crâne du cardinal a séjourné pendant trois quart de siècle à Plourivo?

Le tombeau du cardinal est en effet profané le 5 décembre 1793. La tête est alors emportée par un certain Cheval, commerçant parisien qui l'offrit à Pierre Odio-Baschamps, ancien recteur de Pordic et chanoine Prémontré de Beauport,  fondateur de la bibliothèque municipale de Saint Brieuc. A sa mort en 1805 ce dernier légua à Nicolas Armez, abbé comme lui, la face de Richelieu.

Vers 1812, Nicolas Armez, ayant constaté que des insectes avaient attaqués la tête du cardinal, la fit traiter par un pharmacien de Rennes.

Sous Louis Phillippe, Charles Armez, alors député apporte régulièrement à Paris  la tête de Richelieu dans ses bagages. En 1840 il la prête au peintre Bonhommé qui la prend comme modèle dans une toile représentant le cardinal et dont il avait reçu commande pour le palais du conseil d'état.

C'est seulement en 1866 que la tête de Richelieu fit son retour à la Sorbonne après que Charles Armez la fit remettre au ministre de l'instruction publique de l'époque. Des obséques officielles eurent alors lieu à la Sorbonne.

1923 : L'affaire Seznec

Construit au bord du Trieux au fond d'une vallée encaissée, le manoir Seznec de Traou-Nez a pour beaucoup de presonnes un aspect lugubre. Il faut dire que la route d'accès est particulièrement sinueuse et sombre. le mystère de l'affaire n'arrange rien à l'ambiance naturelle du lieu. Le manoir a été construit durant la deuxième moitié du XIXe siecle par un industriel. Il a été régulièrement habité avant qu'il ne devienne, en 1992, la Maison de l'Estuaire.

L'affaire met en scéne deux protagonistes principaux :

- Pierre Quémeneur  était conseiller général dans le finistère. Il avait quelques ambitions politiques quand éclata l'affaire. Il était en outre propriétaire à Traou Nez du manoir entouré de 90 hectares de bois.

- Guillaume Seznec était propriétaire d'une scierie à Morlaix. Traou Nez était une propriété qui devait donc l'interresser à plus d'un titre.

L'affaire éclata suite à un voyage qu'avaient effectué les deux hommes pour rejoindre à Paris un certain Gherd­hly, sensé leur acheter une voiture américaine. En effet, les deux hommes auraient projeté de racheter des stocks améri­cains basés à Brest pour les revendre à la jeune Union So­viétique. Mais durant le voyage, Quémeneur disparaît sans que Seznec ne puisse fournir un alibi solide.

A-t-il été assassiné? Est-il parti vers les états Unis pour recommencer une nouvelle vie avec l'argent de la vente?

Condamné pour meurtre et fabrication et usage de faux, Guillaume Seznec effectua 20 ans de bagne en Guyane, La famille se bat encore aujourd'hui pour faire la lumière sur cette histoire qui semble avoir été largement manipulée.

Depuis son commencement, l'affaire Seznec occupe régulièrement la presse. Les médias ont largement contribué à la sensibilisation de l'opinion publique et à l'affrontement des deux camps, défenseurs et dé­tracteurs de Seznec. L'opinion publique a-t-elle participé à la condamnation de Seznec? Parfois, la presse reste le seul témoignage de faits qui n'ont pas été retenus par la justice, telle la découverte d'ossements à Coat Ermit...

Aujourd'hui encore, la presse et tous les nouveaux médias apparus durant ce siècle se font l'écho de l'affaire. Chaque élément nouveau, chaque  témoignage y sont rapportés. Malgré le courant favorable que représente l'opinion publique sur la réouverture du procès, la justice n'a pas jugé bon de reconsidérer le dossier. Le temps passe, les témoignages disparaissent... Les descendants verront-ils un jour leur combat pris en compte?

1940-1944 : la résistance au Bourblanc

En 1931, le château du Bourblanc devint la propriété de Henry de Mauduit et de sa femme Roberta Laurie dite « Betty », originaire d'Ecosse et émigrée vers les états Unis. Le cou­ple s'illustra durant le seconde guerre mondiale, lui en rejoignant les forces de la France Libre en Angleterre et elle en hébergeant des aviateurs alliés.

Se croyant protégée par sa nationalité américaine, Betty resta au Château du Bourblanc. En juillet 1940, en pleine occupation elle organisa une fête nationale en toute discrétion.

En octobre 1941, la résistance commence au Bour­blanc par l'accueil de Claude Robinet qui aprèss avoir dérobé les plans des lignes de défenses allemandes de la côte, chercha nu abri avant de partir rejoindre l'Angleterre. Durant son séjour, il rencontra Marcel Cachin qui s'était réfugié dans sa propriété de Lan­cerf.

En 1943, la Comtesse fit la connaissance de Georges Jouanjean qui contribua à mettre en place la filière du Bourblanc.

Ainsi, en mai 1943, c'est trente quatre clandestins qui furent hébergés au château du Bourblanc, ce qui n'a pas été une mince affaire pour assurer le ravitail­lement durant cette période de restrictions et d'appro­visionnement contrôlés.

Dans l'organisation de la vie du château et de ses occupants, la Com­tesse de Mauduit était entourée de Yvonne Le Blay et de Yvonne Guillou. Le 12 juin 1943, trahi, Georges Jouanjean échappe à la Gestapo et prévient la Comtesse. Le lendemain, alors qu'elle cuisine, les Alle­mands débarquent pour fouiller la propriété. Comme ils n'ont rien trouvé, la Comtesse les auraient invités à déjeuner en prétextant que « les carottes étaient cuites... » Le lendemain, c'est l'adjudant Fischer, de la sûreté allemande de Saint-Brieuc, qui revint au château et emmena la Comtesse qui après avoir séjourné dans les prisons de Saint -Brieuc et de Rennes, fut condamnée à mort le 20 octobre 1943. Sa peine commuée, elle est déportée au camp de Ravensbrück puis dans une usine dépendant du camp de Bu­chenwald. Son camp est libéré en avril 1945 par les troupes du Général Patton mais Betty eut beaucoup de mal à faire accepter son identité américaine.

A son retour au Bourblanc, la vie reprend au château avec bon nombre de réceptions. Elle disparaît le 1