Le patrimoine bâti

Le rouissage du lin
Les graines de lin étaient importées par bateaux de Riga (port de la mer Baltique). Cette plante à la fine fleur bleue était ensuite cultivée pour assurer la production des fibres contenues dans l’écorce de sa tige. Seul le pourrissement de la plante permettait de séparer les enveloppes da la fibre. Le rouissage était réalisé dans les routoirs ou directement dans les cours d’eau. Très polluant, le rouissage en rivière fut interdit en 1909.
Les routoirs fonctionnèrent jusqu’au début du XX è siècle malgré des nuisances olfactives et une pollution importante des eaux.

L’activité sur le territoire
A l’époque où les fibres étaient peu diversifiées, le lin, comme le chanvre étaient cultivés pour la fabrication de tissus, de cordages. Comme dans tous le Trégor cette activité était importante dans la commune de Plourivo : le cadastre de 1832 dénombrait 63 routoirs, aussi appelés rouissoirs. Sur le massif, quelques routoirs témoignent encore de cette activité. Ceux de Coat Ermit sont au cœur d’un dispositif complexe de bassins, talus et rigoles d’évacuation des eaux. Véritables vestiges du passé, ces édifices font l’objet d’une restauration et d’entretien réguliers réalisés par des chantiers de jeunes.

Une restauration intéressante pour la biodiversité
Suite au travail des jeunes, certains routoirs sont remis en eau et permettent alors la reproduction des amphibiens. Par la présence des crapauds, des grenouilles, des salamandres ou encore des tritons, ces constructions sont considérées comme des véritables milieux au même titre que les mares et autres points d’eau. Les odonates affectionnent ces zones tout comme les chauves souris qui en font un joli terrain de chasse.